Information
Ce cycle de 2 conférences fait suite à celui des années folles et est animé par M. Jean KOGEJ , professeur agrégé d'histoire.
Il ne s’agit pas ici de faire une étude militaire et politique de la France et du rôle des Français dans la seconde guerre mondiale, mais de nous pencher sur le quotidien des habitants de notre pays, français et étrangers pendant cette période douloureuse à tous égards. La documentation, les sources sont infinies : études savantes, témoignages, enregistrements, films, documentaires et fictions. On privilégiera donc les angles d’approche un peu plus inhabituels : les enfants, les malades et les personnes âgées, les contrastes régionaux, etc.
14 mai 2024 à 14h : la vie de tous les jours dans les Années noires.
Travailler ou chômer, se soigner et soigner, manger s’habiller et se chauffer, aller à l’école ou enseigner, faire du sport : tout le quotidien est ébranlé, tout ce qui était évident et plus ou moins facile devient différent, difficile, dangereux. Naître et mourir, aimer, prier, penser, agir : les fondamentaux de la vie individuelle, intime et collective sont profondément bouleversés. Les lieux de plaisir ont rouvert très vite après la défaite. Dès 1939 et jusqu’en 1945 les lieux d’enfermement ont été multipliés.
21 mai à 14h : les contrastes du quotidien dans les Années noires
La vie de tous les jours n’était pas la même selon que l’on était français ou étranger, chrétien ou juif, collaborateur ou résistant, homme, femme ou enfant dans la France de la seconde guerre mondiale. Elle n’était pas la même non plus en 1941 et en 1945 : vers la fin, l’espoir était de retour mais les conditions matérielles étaient de plus en plus altérées. Le quotidien différait entre campagnes et villes. Il variait d’une région à l’autre : de part et d’autre de la zone dite libre avant 1942, en Alsace-Lorraine, en Normandie, à Paris et à Lyon…
Les Années Noires constituent une période matricielle dans l’histoire de la France : tout est remis en cause, la référence y est constante et obsessionnelle. Les observer sous l’angle du quotidien leur restitue leur humanité et donne leur vraie valeur à ceux, souvent humbles et inconnus, qui surent les traverser dans l’honneur.